Fin 2020, la Suisse comptait environ 143 000 personnes chez qui un cancer avait été diagnostiqué au cours des cinq années précédentes. Depuis 2010, l’estimation de la prévalence sur cinq ans pour tous les types de tumeurs a augmenté: de 1520 à 1650 cas pour 100 000 habitants. Les hommes sont plus fréquemment touchés que les femmes. Chez les hommes, le cancer le plus fréquent est celui de la prostate et, chez les femmes, il s’agit du cancer du sein. Sur la période observée, la prévalence du cancer du sein, du mélanome malin (cancer de la peau) ainsi que des cancers des bronches, des poumons et de la trachée est en légère augmentation.
Cet indicateur fait partie du système de monitorage Addiction et MNT (MonAM) de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Le cancer représente, avec les maladies cardiovasculaires, la cause de décès la plus fréquente en Suisse (taux de mortalité standardisé par âge; OFS, 2024). De plus, il est responsable du nombre le plus élevé d’années potentielles de vie perdues (voir indicateur «Années de vie perdues en raison d’une MNT»). Étant donné le vieillissement démographique, les tumeurs deviendront à l’avenir un sujet encore plus central, car le risque d’en développer une augmente avec l’âge, et cela pour la plupart des types. Les types les plus répandus sont le cancer du sein, le cancer de la prostate, le cancer du côlon, le mélanome (cancer noir de la peau) et le cancer des poumons, des bronches et de la trachée. Les rayons ultraviolets du soleil ou de lampes, comme au solarium, constituent un des plus grands facteurs de risque du mélanome. Le tabac, l’alcool, l’alimentation et l’activité physique jouent un rôle central pour les quatre autres types de cancer.
La prévalence du cancer est une mesure permettant d’estimer la charge de morbidité imputable à cette maladie.
Les données suisses sur le cancer proviennent de la fondation NICER (Institut national pour l’épidémiologie et l'enregistrement du cancer) et des registres cantonaux des tumeurs. Après l'entrée en vigueur de la loi sur l'enregistrement des maladies oncologiques (LEMO - RS 818.33), cette tâche a été reprise par l’Organe national d'enregistrement du cancer (ONEC), à partir des données de 2016. L’indicateur est mis à jour tous les deux ans.
Il montre l’estimation de la prévalence sur cinq ans au sein de la population suisse. En bref, il s’agit du nombre de personnes encore en vie pour 100 000 habitants chez qui un cancer a été diagnostiqué au cours des cinq années précédant la date de référence. La date de référence est le 31 décembre de l’année considérée.
Le graphique montre la prévalence du cancer sur cinq ans aussi bien pour l’ensemble des cancers que pour les cinq principaux types. De plus, la répartition sur cinq ans est présentée selon les principaux types de cancer. Les types de cancer ont été définis d’après la CIM-10:
La description de la méthode de calcul se trouve dans le document suivant:
La méthode de calcul est décrite dans le document suivant: Statistical Methods for Cancer Reporting in Switzerland (Abawi et. al, 2022)
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