De 2016 à 2020, le nombre de personnes chez qui un cancer a été diagnostiqué s’élève en moyenne environ 45 600 par année, soit 377 pour 100 000 habitants. Au cours des années 1981/1985 à 2016/2020, le nombre annuel de nouveaux cas a diminué chez les hommes (passant de 82 à 48 pour 100 000 habitants), alors qu’il a augmenté chez les femmes (de 13 à 31 pour 100 000 habitants). Ce constat vaut en particulier pour le cancer des poumons, des bronches et de la trachée. Pour ce qui est du mélanome malin (cancer de la peau), on observe une forte hausse pour les deux sexes, le nombre de cas passant de 11 à 28 pour 100 000 habitants.
Durant toute la période observée, les hommes ont été légèrement plus touchés que les femmes. Chez les hommes, le cancer de la prostate est le plus fréquent, suivi par celui des poumons, des bronches et de la trachée ainsi que le cancer colorectal. Chez les femmes, il s’agit du cancer du sein, également suivi par celui des poumons, des bronches et de la trachée et le cancer colorectal.
Cet indicateur fait partie du système de monitorage Addiction et MNT (MonAM) de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Le cancer représente, avec les maladies cardio-vasculaires, la cause de décès la plus fréquente en Suisse (OFS). Il est de plus responsable du nombre le plus élevé d’années potentielles de vie perdues (voir indicateur «Années de vie perdues en raison d’une MNT»). Étant donné le vieillissement démographique, les cancers joueront un rôle encore plus important à l’avenir, car le risque d’en développer un augmente avec l’âge, et cela pour la plupart des types de cancer. Les types les plus fréquents sont le cancer du sein, le cancer de la prostate, le cancer du côlon, le mélanome malin et le cancer des poumons, des bronches et de la trachée. Les rayons ultraviolets du soleil ou de lampes, comme celles d’un solarium, constituent un grand facteur de risque du mélanome. Dans les quatre autres types de cancer, ce sont le tabac, l’alimentation, l’activité physique et l’alcool qui jouent un rôle central.
Pour pouvoir illustrer de manière pertinente l’efficacité des mesures de prévention et des traitements, il est important de recenser les données des principaux types de cancer.
Les données suisses sur le cancer proviennent de la fondation NICER (Institut national pour l’épidémiologie et l’enregistrement du cancer) et des registres cantonaux des tumeurs. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’enregistrement des maladies oncologiques (LEMO, RS 818.33), en 2016, ces données sont, mises à disposition par l’Organe national d’enregistrement du cancer (ONEC), qui est géré par la fondation NICER. L’indicateur est mis à jour tous les trois ans.
L’indicateur présente le nombre total de nouveaux cas de cancer enregistrés en une année pour 100 000 habitants (il donne plus précisément les moyennes annuelles de cinq années) ainsi que la répartition en pour-cent des types de cancer. En épidémiologie, on utilise le terme incidence pour désigner le nombre de nouveaux cas d’une maladie survenant au sein d’un groupe de population donné au cours d’une période déterminée. Les données par canton et par sexe sont standardisées selon l’âge sur la base de la population européenne standard de 1976. Les données par âge et par sexe sont des taux bruts.
Les types de cancer ont été définis d’après la CIM-10:
Les différences entre les taux d’incidence cantonaux observées aux niveaux géographique et temporel peuvent s’expliquer de différentes manières (facteurs environnementaux, diagnostics, disponibilité des données, etc.). Il faut donc interpréter ces taux avec prudence. La loi du 18 mars 2016 sur l’enregistrement des maladies oncologiques instaure des critères uniformes d’enregistrement au niveau suisse, ce qui va améliorer la comparabilité des données cantonales.
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