Le nombre d'années de vie perdues en raison d'une maladie non transmissible (MNT) pour 100 000 habitants a diminué en Suisse depuis 1995. Il est passé de 3944 cette année-là à 1862 en 2023. En 2023, les hommes ont payé un tribut beaucoup plus lourd que les femmes (2226 années de vie perdues, contre 1502 pour les femmes).
Le nombre d’années de vie perdues en raison d’une MNT a nettement baissé dans les différents groupes de maladie. Il est par exemple passé de 1060 (1995) à 331 (2023) pour 100 000 habitants dans le cas des maladies cardiovasculaires et de 1698 à 846 pour les cancers.
Cet indicateur fait partie du système de monitorage Addiction et MNT (MonAM) de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les années de vie perdue en raison d'une MNT indiquent le nombre d’années en plus que la personne concernée aurait en principe vécu si elle n’était pas décédée avant 75 ans des suites d’une maladie non transmissible (MNT).
Les années de vie perdues lors d'un décès précoce pèsent plus lourd dans les calculs: compte tenu du seuil fixé à 75 ans, un décès survenant à dix ans implique 65 années de vie perdues, contre dix ans pour un décès survenant à 65 ans.
La stratégie de lutte contre les MNT a notamment pour cibles les maladies chroniques fréquentes, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, les diabètes, les maladies des voies respiratoires et les maladies musculosquelettiques. Le but est de réduire la charge de morbidité dans la population et le nombre de décès précoces. Encore faut-il les quantifier, ce qui est fait au travers des années de vie perdues.
Cet indicateur se base sur les données de la statistique des causes de décès de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Les données sont mises à jour chaque année.
Les années potentielles de vie perdues sont un indicateur couramment utilisé au niveau international. L’indicateur montre le nombre d’années potentielles de vie perdues pour 100 000 habitants (population résidante permanente) pour les cas de décès survenant de la naissance jusqu’à 75 ans. Pour le calcul, on additionne les années qui séparent l’âge de chaque personne décédée de l’âge de 75 ans. Calculés sur la base de la population-type européenne 2010, les taux standardisés sont décrits à la section Standardisation – explications et calculs.
Les MNT suivantes ont été déterminées selon leur définition figurant dans la CIM-10:
Pour améliorer la comparabilité internationale des données, cette classification a été adaptée à celle sur la charge globale de morbidité (OMS, 2020).
Avec la mise à jour de l'indicateur en 2024, le calcul des taux a été adapté: Au lieu d'utiliser le chiffre de la population au 31 décembre d'une année, comme c'était le cas auparavant, on calcule désormais la moyenne des chiffres de la population au 31 décembre de l'année en cours et de l'année précédente. Cette méthode offre une estimation plus précise de la taille de la population réellement répartie sur l'année. Par conséquent, les résultats de cette version de l'indicateur peuvent différer légèrement de ceux des versions précédentes.
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