En 2023, en Suisse, 8,8% des enfants et adolescents âgés de 6 à 12 ans présentaient un tour de taille trop important et donc un risque accru de maladies métaboliques. Cette proportion a légèrement diminué par rapport à 2007. En 2023, on ne constatait pas de différence en fonction de l'âge ou du sexe.
Cet indicateur fait partie du système de monitorage Addiction et MNT (MonAM) de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
De nombreuses maladies sont liées à l’obésité. Quand un enfant est obèse jeune, il a plus de risques d’être en surpoids ou obèse à l’âge adulte, et de souffrir des maladies que cela entraîne. Depuis quelques années, le tour de taille est venu s’ajouter au traditionnel indice de masse corporelle (IMC) comme paramètre déterminant pour évaluer le risque de maladies corrélées au surpoids et à l’obésité. En 2007, une étude (Balkau et al.) établissait un lien important entre le tour de taille et le diabète, les maladies cardiovasculaires et une augmentation générale de la mortalité.
La mesure du tour de taille entre 6 et 12 ans permet l’identification précoce des groupes présentant un risque accru de développer certaines MNT. À partir de là, des mesures de prévention peuvent être prévues et mises en œuvre en tout début d’évolution. La question de l’IMC est traitée dans un autre indice: «Surpoids et obésité (âge: 6-12)»
Le tour de taille a été mesuré deux fois avec un mètre ruban, entre le bas des côtes et la crête iliaque, puis une moyenne a été calculée entre ces deux mesures. Les données proviennent d’enquêtes transversales plusieurs fois stratifiées, réalisées en Suisse par l’EPF de Zurich en 2007, 2012, 2017 et 2023. La répartition en groupes de risques est conforme aux analyses de l’EPF de Zurich au 90e percentile, donc aux recommandations de la Fédération Internationale du Diabète (IDF). Cette dernière a tenté de fixer des valeurs limite pour les différents aspects du syndrome métabolique chez les enfants. Elle a établi qu’il n’existait aucune valeur limite universelle pour le tour de taille, mais que le 90e percentile était souvent utilisé, car au-delà de cette limite, les enfants présentent fréquemment des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.
Le manque relatif d’uniformité des valeurs peut s’expliquer par les différents taux de participation à l’enquête. Les données doivent donc être relativisées dans la mesure où, même si les écoles participantes ont été sélectionnées comme étant représentatives des différentes régions, la participation des enfants n’était pas obligatoire. 48% des enfants sollicités ont participé aux relevés réalisés en 2023, contre 75% en 2007, 72% en 2012 et 55% en 2017.
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