En 2022, 4,3% de la population suisse présentait un comportement à risque voire problématique en matière de jeux d’argent, soit plus qu’en 2017 (3,2%). Les hommes (5,8%) sont plus concernés que les femmes (2,7%).

Si les informations fournies par les répondants de l’enquête sont extrapolées au nombre de personnes vivant dans des ménages privés en Suisse et âgées de 15 ans et plus, on obtient une estimation de 265 000 personnes ayant une pratique de jeu à risque et de 32 000 personnes ayant un comportement problématique en matière de jeu.

Cet indicateur fait partie du système de monitorage Addiction et MNT (MonAM) de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

La Suisse connaît différentes formes de jeux d’argent, comme les machines à sous, les parties de poker, les paris sportifs et les loteries. Les personnes qui y jouent ne sont pas toutes capables de se modérer, certaines ont une pratique de jeu à risque, voire problématique. Les joueurs qui n’arrivent pas à se contrôler s’adonnent souvent toute la journée aux jeux d’argent. Ce comportement peut avoir de graves répercussions sur l’environnement familial et professionnel. La dépendance au jeu est souvent source de problèmes financiers. Parmi les symptômes d’un jeu problématique, citons la perte du sens des réalités et une attitude de déni. La protection des joueurs contre les conséquences sociales négatives du jeu est une préoccupation majeure, inscrite dans la loi fédérale sur les jeux d’argent (Infodrog, 2024).

L’indicateur renseigne sur la prévalence dans la population des comportements à risque ou problématique en matière de jeux d’argent et favorise la planification de mesures préventives et d’interventions.

Définition

Cet indicateur est calculé à partir des résultats de l’enquête suisse sur la santé (ESS, n2022 ≈ 22 000) et est mis à jour tous les cinq ans.

Il renseigne sur la part des personnes de 15 ans ou plus vivant dans un ménage privé qui ont eu une pratique de jeu d'argent à risque ou problématique au cours des 12 derniers mois. Il compare en outre cette catégorie à celles des personnes qui ne jouent jamais ou qui sont considérées à faible risque.

L’indicateur est basé sur les quatre questions suivantes sur les jeux d’argent, tirées de l’enquête suisse sur la santé (ESS):

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Source

Référence

Informations complémentaires

  • Haug, S. et al. (2015). Auswahl und Empfehlung von Items zur Befragung des Bundesamts für Statistik zum Thema Geldglücksspiele im Jahr 2017. ISGF Zurich.
  • Loi fédérale sur les jeux d’argent: LJAr
  • Notari, L. et al. (2022). Jeux de hasard et d’argent, gaming, sexualité, achats, réseaux sociaux et Internet : des conduites addictives sans substance ? État des lieux sur les évidences scientifiques, la terminologie, les échelles de mesure et les prévalences. Rapport de recherche. Addiction Suisse, GREA, Lausanne: Rapport
  • Wenger, A. et al. (2024). Geldspiel: Verhalten und Problematik in der Schweiz im Jahr 2022. Schlussbericht. ISGF, Zurich: Étude (en allemand).
  • Zentrum für Spielsucht und andere Verhaltenssüchte: Site web (en allemand)

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Dernière mise à jour

24.07.2024